Starblade

  Volsung marchait avec peine dans l'obscurité, luttant contre la fatigue et le vent glacial. Le blizzard balayait les plateaux de Scandinavia depuis de nombreux jours. Jamais, il n'avait connu pareille tempête. 
  Emmitouflé dans d'épaisses peaux d'ours, le roi  des Svears tenta de rejoindre son palais où l'attendaient sa femme et ses enfants. 
  Épuisé, il s'écroula dans la neige. Le froid commença à l'engourdir mais sa blessure horriblement douloureuse lui rappela qu'il était encore vivant.
  Bientôt, il serait parmi les siens, cette pensée lui redonna courage. Volsung  se releva. Il avança sur le fjord, laissant derrière lui ses empreintes rougies par le sang.
  Il chemina ainsi jusqu'à la forêt. Il espérait que les arbres le protègeraient de la tourmente.
  Comme il le pensait, le vent se révéla être moins intense au sein des bois. Volsung put s'octroyer quelques instants de répit.
  Il s'appuya contre l'un de ces gigantesques sapins si répandus en Scandinavia. Le roi dégagea son visage, respirant par grandes bouffées.
   Les dieux m'auraient-ils abandonnés ? pensa-t-il.
  Volsung était seul, le roi  avait refusé que ses hommes l'accompagnent dans cette expédition. Prétextant des négociations avec les Nordes, Volsung était, en réalité, parti à la rencontre d'un adversaire.
  Sa monture était morte et la soudaine tempête avait considérablement allongé la durée du retour. Volsung  était éreinté.
  Le roi  des Svears essuya son visage, il retira de sa barbe les cristaux de glace qui s'étaient formés.
  Son armure lui parut alors si lourde. Esquisser le moindre mouvement était devenu laborieux.
  Elle l'encombrait davantage qu'elle ne le protégeait en cette situation. L'Aigle, ainsi était-il nommé par ceux de son peuple, ôta son manteau couvert de givre puis déposa Balmung , l'épée  des Mille Glaces.
  Le héros svear défit péniblement les lanières de sa cuirasse. Les nombreuses cordelettes avaient entaillé sa chair durant ces longues journées de marche.
  Il retira les épaulettes en fer et les jambières de cuir et laissa choir son plastron ensanglanté. Volsung  examina sa douloureuse blessure. Son adversaire avait frappé avec force.
  Effectivement, le récent combat qui l'opposa à celui qui fut jadis son ami, l'Homme des étoiles, fut d'une rare dureté. La lame acérée de son ennemi avait traversé sa protection de cuir et taillé profondément sa chair. Plusieurs côtes avaient été brisées.
  Lentement, le héros scandinave retira les bandages souillés puis, à l'aide de ses vêtements, comprima la plaie. Il les enroula autour du ventre telle une ceinture. En remettant son manteau, Volsung  eut un regard nostalgique pour sa cuirasse amarante.
  La magnifique armure, fabriquée pour son accession au trône, portait des broderies dorées qui symbolisaient chacun des voyages qu'il avait accomplis. Elle était l'emblème de son pouvoir au même titre que l'épée  des Mille Glaces, cependant, le roi  se trouva contraint de l'abandonner, il ne sentait plus la force de la porter. 

  Sa demeure était proche. Protégé par la forêt, l'Aigle avancerait désormais plus rapidement. Il reprit Balmung  en main et repartit.
  Cette épée qu'il reçut de la main des dieux, avait été forgée par les thaumaturges Niebelungen dans les entrailles de la terre. Sans elle, Volsung  n'aurait, sans doute, jamais survécu aux nombreuses batailles qui avaient ponctué sa vie.
  Le roi des Svears  retrouva les sentiers qu'il connaissait bien. Son calvaire parut enfin s'achever.
  Après avoir parcouru une centaine de pas, Volsung  remarqua un lieu où la neige avait été foulée. Il s'approcha et vit à son grand étonnement des traces de sang cristallisé, os et autres vêtements en lambeaux. De nombreuses empreintes d'animaux, d'hommes mais également d'enfants jonchaient le sol.
  Un grognement tira le Scandinave  de ses angoissantes pensées. Trois loups au pelage brun arrivèrent. Les animaux des forêts, irrités par la présence de l'homme , dévoilèrent leurs crocs.
  Volsung , d'abord surpris, brandit son épée  de manière agressive et cria.
  Les loups, intimidés, reculèrent avant de prendre la fuite.
  Ils ont probablement été attirés par la faim ! pensa-t-il.
  Le roi  des Svears réfléchit quelques instants, il comprit qu'un drame était survenu pendant son absence. Inquiet, il pressa son allure. 

  Les particules de glaces, portées par le vent, virevoltaient entre les arbres. Une lumière à l'horizon faisait briller la poussière de diamant. Volsung  y perçut un signe de Balder, le dieu de la lumière. Il n'en était rien.
  Le voile de neige se dissipa quelques instants, la triste réalité apparut : sa demeure disparaissait dans un brasier si puissant que la nuit en était illuminée.
  Horrifié, le roi  Volsung  chercha les siens. A quelques pas de lui, dans sa longue tunique rouge, gisait une femme. Il reconnut son épouse.
  Volsung  se précipita vers elle. Désemparé, il tomba à genoux devant et lâcha son arme.
  Il souleva son corps inerte et de son autre main, il  dégagea les flocons de neige qui recouvraient son doux visage.
  Volsung l'embrassa. Ses larmes roulèrent sur les joues.
  La peau était encore tiède mais l'âme de la Svear  avait déjà été rappelée par la déesse Hel, la gardienne des ombres.
  Non ! Non ! Pourquoi suis-je parti ? gémit-il en regardant le ciel.
  L'Aigle leva la tête, il chercha frénétiquement autour de lui. Il espéra trouver ses enfants, en vain !
  Le Scandinave  souhaita leur fuite, la réalité était, hélas, bien plus sombre. Le terrible Destin n'avait pas épargné le champion des dieux.
  Dans sa détresse, Volsung  n'entendit point le criminel qui avança dans son dos. L'homme à l'armure d'os leva sa noire épée .
  Du sang coula de la lame et quelques gouttes tombèrent sur le roi .
  Volsung  lâcha sa compagne et dans un réflexe de survie, attrapa Balmung . Il para le coup du meurtrier.
  Le Scandinave  reconnut immédiatement un de ses ennemis : Siggeir , le « Dragon ».
  Ce jeune chef goth était un homme rongé par l'ambition et par le désir de vengeance .
  La guerre entre les Goths et les Svears avait duré plusieurs décennies. Le père de Volsung  et son père avant lui avaient lutté contre ces farouches guerriers. En s'alliant aux Nordes et aux Finns, le roi des Svears était enfin parvenu à repousser les Goths et à établir la paix. Cependant, Siggeir  ne le voyait pas ainsi.
  Siggeir nourrissait une rancune personnelle à l'encontre du roi. Le Goth désirait ardemment la fille de Volsung , Synjil, mais Volsung    avait refusé de lui octroyer sa main. Humilié, le Dragon avait promis de laver cet affront dans le sang. Jusqu'à présent, le Goth n'avait subi que des défaites. Il mit donc un stratagème au point.
  Siggeir  profita de l'absence du roi pour donner l'assaut . Avec trente de ses guerriers, il s'infiltra dans le palais, utilisant l'obscure tempête comme couverture.

  Volsung, malgré son âge,  ne trembla pas devant le puissant guerrier. Il se releva et engagea le combat. Le roi livra une farouche bataille. Ni ses blessures, ni la fatigue ne l'arrêtèrent. Pris de frénésie, il ignora les hommes de Siggeir  qui l'avaient déjà encerclé.
  « Où sont mes enfants ? cria l'Aigle, désespéré.
  — Tes enfants ? s'amusa le Goth. Tes rejetons ont été donnés en pitance aux loups des forêts. N'as-tu pas trouvé leur dépouille en arrivant ? Non ? Leurs restes ont sûrement été apportés au chef de meute, le Dévoreur. »
  Volsung  se souvint avec horreur des traces découvertes dans les bois […]

Volume 1: Le Secret des Mondes 2002-2007 LB, manuscrit déposé à la SGDL

J'ai inventé plusieurs univers, jeux de rôles, personnages et bien sûr, j'ai écrit des scenarii et des romans.

Je pense mettre bientôt un extrait et le publier en ligne petit à petit depuis mon site.

Mon premier roman conte les aventures de deux jeunes à travers l'europe du Vème siècle. C'est le premier d'une saga de cinq volumes dans lesquels les mythes et légendes ont une place très importante.

il ne reste plus que 6 jours avant la clôture des votes pour élire les 7 merveilles du monde actuel...

http://www.new7wonders.com

Myrdhyn est un personnage de la mythologie celte gaelique. Sa légende a été reprise mainte fois sur plusieurs siècle par nombre d'auteurs.

Les premiers textes qui le mentionnent datent du VIIIème siècle et sont anonymes (Black book of Carmarthen).

Il serait un druide ou un devin doublé d'un barde "illuminé" (Myrdhyn signifie Barde ou Conteur, il est celui qui transmet le savoir et les légendes).

Si je vous parle d'un très célèbre roi légendaire de Bretagne ayant une épée fabuleuse donnée par ce barde... là vous comprendrez surement de qui il s'agit.

Latinisé, son nom donne évidemment MERLIN...

Ouverture d'un nouveau blog:

Je suis secrétaire dans la vie de tous les jours mais j'écris des romans d'heroic fantasy et de sf depuis des années. Ici, j'espère pouvoir m'exprimer librement, exposer mes oeuvres, mes photos, mes poèmes... exprimer également mes douleurs et partager mes passions dans ce monde qui laisse peu de place aux rêves ou à l'amour...